Les Musicales de la Vallée-aux-Loups

TRIPLE CONCERT DE PIANO ROMANTIQUE VENDREDI 24 MAI A 19H

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38e édition

Carte blanche à Gabriel Pidoux

Victoire de la musique classique 2020 « Révélation soliste instrumental »

Carte blanche à Gabriel Pidoux

Gabriel Pidoux, hautbois
Liselotte Schricke, flûte traversière
Gabriel Lellouch, clarinette
Marie Boichard, basson
Théo Suchanek, cor

Œuvres de Mozart, Beethoven, Dvorak, Taffanel...

Révélation « Soliste instrumental » des Victoires de la Musique Classique 2020, Gabriel Pidoux et quatre amis musiciens réunis par l’amitié et la passion de la musique, proposent une après-midi Carte Blanche rayonnante !
L’art de la transcription est l’une des forces du quintette à vent...

Par la magie de leurs timbres, flûte, clarinette, hautbois, cor et basson donnent une nouvelle vie aux œuvres de Mozart, Beethoven et Dvorak, avec également au programme des œuvres spécialement écrites pour cette formation !


Les artistes

Gabriel Pidoux

Gabriel Pidoux

Révélation « soliste instrumental » aux Victoires de la musique classique 2020
Initialement formé au violon, Gabriel Pidoux choisit finalement le hautbois dont il débute l’étude avec Hélène Devilleneuve. Admis par la suite au CNSMD de Paris dans la classe de Jacques Tys et David Walter, il a participé à de nombreuses académies avec des pédagogues de renom tels Jean-Louis Capezzali ou Maurice Bourgue. Lauréat de plusieurs concours internationaux - IDRS, Be The One Oboe Competition et Michel Spisak Competition 2017 -, il se montre curieux de l’histoire de son instrument et se perfectionne dans l’étude des hautbois anciens auprès d’Antoine Torunczyk, co-fondant aussi l’ensemble Sarbacanes, spécialisé dans la musique pour vents sur instruments d’époque et qui a été sélectionné cette année par le programme Eeemerging+. Jouant à Londres, à Ljubljana, en Pologne et en Espagne, Gabriel Pidoux s’est produit en soliste avec l’Orchestre des Pays de Savoie, le RTV Slovenia Symphony, le Prague Symphony Chamber, et au sein d’ensembles tels que Gli Incogniti, La Fenice ou le Cercle de l’Harmonie.

Remportant en 2019 le 2e Prix du Concours international de Prague, il se perfectionne actuellement auprès de François Leleux et partage la scène de nombreux festivals, notamment le festival de Salon-de-Provence, aux côtés d’Emmanuel Pahud, Gilbert Audin, Paul Meyer, David Guerrier et Benoît de Barsony.

Retrouvez ici l’interview de Gabriel Pidoux donné à l’antenne de France Musique.

France Musique : Pourquoi avoir choisi le hautbois ?
Gabriel Pidoux : C’est une histoire peu commune. Je faisais du violon avant et à 7 ans je suis allé dans un stage de musique dans le Jura. C’était comme une colonie de vacances, mais en musique, on travaillait toute la journée. Moi, j’étais violoniste à l’époque, enfin, violoniste, c’est un bien grand mot. Et là, j’ai vu cet élève hautboïste ranger son instrument dans sa boite : il l’a entièrement démonté ! Je me souviens m’être dit que c’était génial. Moi aussi, je voulais démonter mon instrument. En fait, je passais mon temps à démonter mon archet de violon et ça me fascinait. Et je me suis dit : je vais faire du hautbois, je veux pouvoir faire ça. En plus, personne n’en fait dans ma famille, donc, j’aurais mon instrument à moi. Parce que j’avais le violon de ma grand-mère, il fallait faire attention. J’ai voulu changer cela.
Qu’est-ce qui vous plaît dans votre instrument ?
Je ne me suis jamais posé la question. Dans mon esprit, j’ai toujours été à la fois conditionné et à la fois sûr que je voulais faire de la musique plus tard. Et l’instrument, finalement, c’est plus un moyen d’être musicien qu’autre chose. Toute ma famille fait de la musique et je me rappelle que jusqu’à mes cinq ans, je pensais que tout le monde en faisait. Il y avait la mère de mon meilleur ami de l’époque, Mattéo, qui travaillait à l’hôpital Robert-Debré en tant qu’infirmière. On était passé devant en voiture, et ma mère m’a dit : C’est là que travaille la mère de ton copain, et je me souviens avoir imaginé la mère de mon copain jouer du violoncelle dans le bâtiment.
Aujourd’hui, c’est le fait que je travaille déjà en ayant l’impression de toujours apprendre. Il y a toujours un but qui est un peu absurde, de devenir meilleur chaque jour, d’avoir encore plus d’aisance. Et pourtant, toute ma vie, je vais courir après cette facilité, cela me donne un but qui paraît dérisoire pour quelqu’un qui ne fait absolument pas de musique. Mais cela donne un sens à ma vie et surtout, une fois qu’on est sur scène et qu’on nous donne la parole, c’est un moment magique que tout le monde partage. C’est un immense privilège.
Vous auriez pu faire autre chose ?
Pilote d’avion, pilote dans l’Aéropostale, c’est ce que je voulais être quand j’étais petit. Comme Saint-Exupéry. Ensuite, j’ai fait beaucoup de théâtre. J’étais le Petit Prince au théâtre pendant quatre ans. On a joué à la Comédie des Champs Elysées, au Théâtre Michel. On a fait des tournées, en Martinique, au Maroc. C’était de mes 8 à 12 ans et cela a aussi conditionné ma manière d’être sur scène. A 8 ans, on ne sait pas ce que c’est, le stress. Donc, à partir du moment où j’ai compris que le public venait là et que cela pouvait aussi se transformer en jugement, j’en faisais déjà depuis deux ans, donc le regard des gens, une fois sur scène, ne m’a jamais dérangé. Après mon bac, je suis rentré au Conservatoire national supérieur de musique et je me suis dit : wouah, c’est parti, je vais être musicien. Forcément, on a un petit moment où on se demande que faire. Des amis font une école d’architecture, ou Sciences Po ou partent faire un tour du monde juste comme ça. Et nous, on est dans le chemin tout tracé. On se dit : est-ce que c’est vraiment ce que je veux faire, est-ce que je ne veux pas faire autre chose sans savoir quoi, et on finit par retourner travailler.
Si vous aviez la possibilité de rencontrer ou de jouer avec un musicien célèbre, mort ou vivant, ce serait qui ?
J’ai beaucoup écouté Ginette Neveu quand j’étais petit, parce que c’était la violoniste préférée de ma grand mère, elle aussi violoniste, et j’avais donc ses disques, Brahms et Beethoven, que j’écoutais tout le temps. J’ai toujours été fasciné par son histoire, elle est morte jeune dans un crash d’avion. J’aimerais bien la rencontrer et jouer avec, ce serait incroyable. Quand j’étais petit, je faisais mes devoirs avec le Concerto de Brahms, troisième mouvement, en boucle. J’avais la version d’Oïstrakh, mais aussi celle de Ginette Neveu. Cela m’a fait regretter parfois d’avoir arrêté le violon.
Comment travaillez vous votre instrument ?
Tous les jours, pas forcément trop. Surtout les jours fériés, c’est génial, il n’y a rien, pas de réunion, pas de rendez-vous, on n’a rien à faire. Le hautboïste a une vie spéciale, il travaille le hautbois et quand il ne travaille pas son instrument, il fait des anches. On doit tout le temps avoir la meilleure anche pour avoir le plus beau son. En fait, sur le hautbois, il y a une anche double constituée de deux lamelles de roseau mises l’une contre l’autre, qu’on vient gratter très soigneusement pour obtenir la meilleure prise de son possible et la meilleure qualité sonore possible. Et c’est le hautboïste qui le fait.
Donc je commande directement des petits canons de roseau qui mesurent 10 centimètres de long. Ensuite, je les coupe, je les gouge, je les fait sécher, je les plie, je les taille, je les monte sur le roseau. C’est la vie de tous les hautboïstes, même si l’on en parle jamais. On façonne notre son de A à Z, et ça se joue au micromètre. Et ensuite, avec l’embouchure, on vient encore arrondir le son. Et donc toute notre vie on cherche la meilleure forme de roseau, le meilleur grattage, et ce qui est passionnant dans le hautbois, c’est que cette recherche ne s’arrête jamais. On essaye toujours de faire mieux.

   Mécénat / Adhésion

Dimanche 13 septembre 2020 - 16h00

Lieu du concert

Arboretum de la Vallée aux Loups

Adresse

Arboretum de la Vallée-aux-Loups
102 rue Chateaubriand - 92290 Châtenay-Malabry

Transports

RER B, station Robinson (terminus), puis bus 194 arrêt Marc Sangnier (il est possible de prendre le 194 depuis la Porte d’Orléans). Ensuite, prendre la rue Eugène Sinet, puis à gauche la rue Chateaubriand

Deux parkings gratuits à proximité (rue Chateaubriand et rue Jean Jaurès au sein de l’Arboretum)

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