On doit au Belge Adolphe Sax l’invention du saxophone. La couleur dorée de cet instrument à vent, due au matériau couramment utilisé pour sa fabrication, le laiton, laisse souvent croire qu’il appartient aux cuivres… Mais c’est bien à la famille des bois que le saxophone se rattache. Comme la clarinette, la vibration de l’anche placée sur la facette du bec permet l’émission du son et les notes sont obtenues par l’action des clés permettant l’ouverture ou la fermeture des trous percés sur le corps. Dans son Grand traité d’instrumentation et d’orchestration moderne, H. Berlioz loue ces sonorités « douces et pénétrantes dans le haut, pleines, onctueuses dans le grave » et ajoute que « leur medium a quelque chose de profondément expressif ».
On trouve de nos jours sept tailles de saxophones, allant du sopranino (le plus aigu) au contrebasse (le plus grave), utilisés selon les registres et les genres. Malgré son apparition tardive, le saxophone intègre rapidement les formations orchestrales (Chant sacré de H. Berlioz ou encore L’Arlésienne de G. Bizet) et des œuvres solistes lui sont dédiés (Concerto d’A. Glazounov). Les compositeurs de musique savante ne sont pas les seuls à s’être emparés de lui. Au XXe siècle, c’est dans le jazz que le saxophone s’illustre avec des musiciens comme Sidney Bechet ou Coleman Hawkins.