Le violoncelle voit le jour en Italie entre le XVIe et le XVIIe siècle.
Les luthiers de Crémone, Niccoló Amati et Antonio Stradivari, façonnèrent l’instrument que nous connaissons aujourd’hui.
Son utilisation se limite d’abord à la réalisation de la basse continue, un rôle d’accompagnement
instrumental, où il remplace progressivement la basse de viole au côté du clavecin.
Il faut attendre le XVIIIe siècle pour qu’il s’impose complètement. Son timbre riche et chaleureux ainsi que ses possibilités techniques lui valent ses premières pièces solistes : des sonates (Sonates pour violoncelle seul de J.-S. Bach) et des concertos (Concerto pour violoncelle seul en si mineur de A. Dvořák).
Avec le violon et l’alto, autres instruments de la famille des cordes frottées, il prend place au sein du quatuor à cordes qui connait son apogée durant la période classique et qui devient une formation symbolique de la musique de chambre (Quatuor n°11, op. 95 « Serioso » de L. van Beethoven). Les compositeurs français, comme G. Fauré, M. Ravel et C. Debussy en font un grand usage dans leur musique de chambre.
Au tournant du XXe siècle, les techniques des jeux instrumentaux sont l’élément principal de recherches de nombreux compositeurs. Aussi, le violoncelle n’y fait pas exception. Les
compositeurs font appel à d’autres possibilités que le seul frottement des 4 cordes accordées par
quinte ou le pincement des cordes (le pizzicato ou pizz) : cordes frappées avec le dos de l’archet (Les
Planètes de G. Holst) ou pincées violemment (les pizz Bartók, technique appelée aussi snap pizz), jeu
sur les harmoniques, claquement de la main sur la caisse de résonance, glissando… jusqu’à y
adjoindre des dispositifs électroniques (Time and Motion Study II de B. Ferneyhough) !
Le violoncelle ne se cantonne pas uniquement au répertoire classique. L’ensemble 2 Cellos, par exemple, s’amuse à reprendre, sur instrument traditionnel ou électrique, des arrangements de chansons connues (Thunderstruck du groupe AC/DC).