Vincent Peirani, l’accordéoniste que tout le monde s’arrache.
Comme toutes les musiques populaires, le jazz est une musique de fortes personnalités. La reconnaissance internationale de l’accordéoniste Vincent Peirani repose sur cette qualité essentielle, fondamentale. Son charisme musical, son imaginaire hautement singulier, la conception de son art, fruits d’un parcours sans œillères, frappent très tôt tous les esprits.
Vincent Peirani commence l’accordéon à l’âge de onze ans sous l’influence de son père musicien. À douze ans il entre au conservatoire de Nice où il commence une formation en musique classique et apprend à jouer de la clarinette.
Entre 1994 et 1998, il gagne d’importantes concours internationaux d’accordéon classique : concours international de Klingenthal (Allemagne), concours international de la CMA4 à Reinach (Suisse), concours international de Castelfidardo et Trophée mondial à Cassino (Italie), après lesquels il commence à se produire dans de nombreux festivals à travers l’Europe en tant que soliste. Puis il remporte le Premier prix en accordéon classique au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en 1996.
Vincent Peirani s’installe à Paris en 2001 où il intègre le département jazz et musiques improvisées du CNSMD de Paris. Il rencontre des musiciens comme Daniel Humair et découvre une nouvelle palette de possibilités musicales incluant la musique classique contemporaine, la chanson et le jazz.
Sa plongée dans l’univers jazz se révèle d’emblée marquée du sceau de la réussite jusqu’aux couronnements aux Victoires du jazz en 2014, 2015 puis en 2019 pour l’album Night Walker.
Quel que soit le style, Vincent Peirani transforme tout ce qu’il touche en or : jazz bien sûr, mais aussi chanson française (Sanseverino, Les Yeux Noirs), musiques de film (compositeur pour le film Barbara de Mathieu Amalric en 2017), etc. Et le public suit, car à chaque prestation il place ses auditeurs dans une situation où l’évidence musicale (reprises inventives de thèmes connus) se trouve équilibrée au bienheureux inattendu, le savant tutoyant toujours le populaire, ce qui est précisément l’art des grands.
Celui qui a renouvelé complètement le langage de l’accordéon depuis maintenant dix années est à présent un artiste incontournable, l’un de ceux dont la vision musicale cosmopolite et décomplexée, le sens inouï des croisements et des couleurs, lui permettent d’apporter cette touche magique si rare et si précieuse.