En 1930, une dame très âgée, demeurant 43 avenue du Plessis à Châtenay-Malabry, légua à l’Archevêché des Hauts-de-Seine sa maison et un grand terrain y attenant pour y construire une chapelle. L’édifice fût érigé en 1935. Le prénom de la dame, Bathilde, fut donné à ce nouveau lieu de culte.
Avec le développement de l’urbanisation, la chapelle, devenue trop petite, fut détruite et une église construite à la même place, en 1970. Le seul vestige de l’ancienne chapelle est une cloche de bronze, exposée dans l’église. Ses dépendances abritent le siège de la paroisse orthodoxe Saint-Pierre et Saint-Paul qui, à son installation, a offert à Sainte-Bathilde une icône que l’on peut admirer derrière l’autel.
L’église, située à la limite des communes de Châtenay-Malabry et du Plessis-Robinson, et nichée au cœur du quartier des Mouillebœufs proche de la station terminus du RER, est une bâtisse toute simple, éclairée par de grandes verrières. Son acoustique est excellente.
Bathilde était une ancienne esclave anglo-saxonne, remarquée par Clovis II, fils de Dagobert Ier, roi de Neustrie et de Bourgogne, qui l’affranchit et l’épousa en 640. Elle devint donc reine puis régente à la mort de son époux, en 657. Elle interdit notamment les marchés d’esclaves chrétiens dans le royaume. A la majorité de son fils, Clotaire III - comme son père, un des rois de la période dite des « rois fainéants » - elle se retira à l’abbaye de Chelles dont elle était la fondatrice et mourut en 680. Elle fut canonisée en 1030.